7) «La souffrance nous fait plier mais pas rompre»

Nous poursuivons la publication des anecdotes écrites ou racontées par Chiara Luce Badano, encore adolescente, aux autres jeunes filles avec qui elle partageait l’idéal évangélique de l’unité. Ces anecdotes, qui datent des années 1983 à 1985, sont conservées dans les archives du mouvement des Focolari de Gênes.

Ridiculisée par tout le monde«Sassello est un village très petit, et les nouvelles se répandent très vite. En effet, tout le monde savait que j’étais gen, et on me surnommait “la bonne sœur”. Ces derniers temps, je ne savais pas quel comportement adopter, mais à la mariapolis (rencontre du mouvement qui a lieu l’été, ndlr), j’ai eu la réponse: Lui! L’expérience d’une gen 3, qui parlait d’aller à contre-courant, répondait à ce que je cherchais. J’étais heureuse, j’avais trouvé le secret. Quand je suis rentrée, tout le monde savait où j’étais allée, parce que le curé l’avait dit en classe. Le matin, quand je suis retournée en classe, mes camarades qui, d’habitude, me parlaient, me mettaient maintenant à l’écart. J’étais un peu triste, mais j’ai embrassé Jésus Abandonné, heureuse.

Le lendemain, nous devions faire une sortie, et toutes mes camarades avaient déjà décidé à côté de quelle fille elles allaient s‘asseoir dans le car. Moi, je suis restée sans personne, et là encore, c’était Jésus Abandonné. Mais le matin, une de mes camarades me demande si je veux m’asseoir à côté d’elle, parce que son amie est avec une autre fille. Je recevais le centuple!

J’ai éprouvé une autre joie quand j’ai reçu 2 lettres de 2 petites filles à qui j’écrivais depuis longtemps. Elles étaient très contentes d’avoir reçu mes lettres et elles avaient récolté l’amour que je leur envoyais. Cela m’a fait très plaisir et j’ai remercié Jésus.»

Mai 1984

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